Très rare lettre du convulsionnaire Louis-François de Bécherand, datée de 1732
Rare lettre de Louis-François de Bécherand, convulsionnaire « miraculé », écrite au moment où le pouvoir royal décidait de réagir contre les crises de dévotion (convulsions) sur la tombe du diacre François de Pâris, en faisant fermer le cimetière de Saint-Médard (29 février 1732).
"Les différens bruits qui se sont répandus dans le public qu'il y avoit des ordres de Sa Majesté pour m'arrêter, m'ont fait craindre de me trouver dans une situation où je ne pourrois m'adresser à Votre Éminence même : et comme je ne crains autre chose si ce n'est qu'on luy déguise l'état des choses, et qu'elle ne soit point exactement informée de la [vérité, je prends la] la liberté de prévenir et d'exposer [par] cette lettre des raisons qui pourroient peut-être ne [point] parvenir jusqu'à elle dans toute leur pureté, si j'étois devenu captif. [...] Vous avez pu savoir, Monseigneur, avec qu’elle franchise et quelle droiture je me suis conduit depuis que le Seigneur a pris la voie des convulsions pour opérer ma guérison ; je ne me suis caché à personne près de 130 tant Médecins que Chirurgiens m’ont examinés comme ils ont voulu soit dans le temps de mes convulsions soit hors des convulsions [...]".
Bécherand fut arrêté ce même mois, le 29 février et fut enfermé à Saint-Lazare pendant un an.
Description
Rare lettre de Louis-François de Bécherand, convulsionnaire « miraculé », écrite au moment où le pouvoir royal décidait de réagir contre les crises de dévotion (convulsions) sur la tombe du diacre François de Pâris, en faisant fermer le cimetière de Saint-Médard (29 février 1732).
“Les différens bruits qui se sont répandus dans le public qu’il y avoit des ordres de Sa Majesté pour m’arrêter, m’ont fait craindre de me trouver dans une situation où je ne pourrois m’adresser à Votre Éminence même : et comme je ne crains autre chose si ce n’est qu’on luy déguise l’état des choses, et qu’elle ne soit point exactement informée de la [vérité, je prends la] la liberté de prévenir et d’exposer [par] cette lettre des raisons qui pourroient peut-être ne [point] parvenir jusqu’à elle dans toute leur pureté, si j’étois devenu captif. […] Vous avez pu savoir, Monseigneur, avec qu’elle franchise et quelle droiture je me suis conduit depuis que le Seigneur a pris la voie des convulsions pour opérer ma guérison ; je ne me suis caché à personne près de 130 tant Médecins que Chirurgiens m’ont examinés comme ils ont voulu soit dans le temps de mes convulsions soit hors des convulsions […]”.
Bécherand fut arrêté ce même mois, le 29 février et fut enfermé à Saint-Lazare pendant un an.
