REF: 12606

Manuscrit de 39 pages de Jean Jaurès sur l’affaire Syveton

Jean Jaurès (Castres, 1859/1914)
Homme politique socialiste, fondateur de l'Humanité, assassiné en juillet 1914 par Raoul Villain.
Type de document : manuscrit autographe signé
Nb documents - pages - format : 1 - 39 pp. - In-folio
Lieu : S.l.
Date : S.d. [décembre 1904]
Destinataire : Sans
Etat : Bon

Long et remarquable article de Jean Jaurès, sur l'affaire Syveton, intitulé "Leur embarras". L'article paraitra dans L’Humanité le 28 décembre 1904.

Jaurès, chroniqueur judiciaire engagé.

"C'est à merveille. M. le docteur Thomler et Madame Syreton confirme les déductions que je faisais ici l'autre jour. Je démontrais en effet que, si M. Syveton a été assassiné, comme je le crois, la veille du procès était précisément pour les assassins ou leurs amis la date de choix. Elle leur permettait en effet d'imaginer une sorte d'alibi moral et la diversion du suicide. Elle leur permettait de dire que M. Syveton s'était suicidé pour éviter les révélations infamantes qui pouvaient éclater sur lui le lendemain. Ou encore ils pouvaient se réfugier dans l’épaisseur de la sottise nationaliste et insinuer qu’une mystérieuse influence maçonnique et gouvernementale avait précipité le drame à la veille même du jour redouté par les dirigeants. Ils se déchargeaient ainsi dans le gouffre de l’ineptie nationaliste de leur fardeau de crimes comme un assassin jetant le cadavre dans un abîme [...]". Jaurès examine longuement les circonstances du drame, le rôle de Mme Syveton et de son amant, qui apparaissent comme des suspects, pour conclure : "[...] Dans les conditions où le drame s’est produit, le suicide est une impossibilité morale et matérielle. C’est bien en face d’un assassinat que nous sommes, en face d’un crime monstrueux de droit commun que les meurtriers essaient de déguiser ou en un suicide ou en un attentat politique [...]".

Gabriel Syveton (1864-1904), député nationaliste fut retrouvé mort le 8 décembre 1904, à la veille de son procès pour avoir giflé le ministre de la Défense d'alors ; la police ayant conclu à un suicide (Syveton étant compromis dans des malversations financières et des affaires de mœurs), sa mort avait alimenté un climat complotiste et anti franc-maçon.

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Description

Long et remarquable article de Jean Jaurès, sur l’affaire Syveton, intitulé “Leur embarras”. L’article paraitra dans L’Humanité le 28 décembre 1904.

Jaurès, chroniqueur judiciaire engagé.

“C’est à merveille. M. le docteur Thomler et Madame Syreton confirme les déductions que je faisais ici l’autre jour. Je démontrais en effet que, si M. Syveton a été assassiné, comme je le crois, la veille du procès était précisément pour les assassins ou leurs amis la date de choix. Elle leur permettait en effet d’imaginer une sorte d’alibi moral et la diversion du suicide. Elle leur permettait de dire que M. Syveton s’était suicidé pour éviter les révélations infamantes qui pouvaient éclater sur lui le lendemain. Ou encore ils pouvaient se réfugier dans l’épaisseur de la sottise nationaliste et insinuer qu’une mystérieuse influence maçonnique et gouvernementale avait précipité le drame à la veille même du jour redouté par les dirigeants. Ils se déchargeaient ainsi dans le gouffre de l’ineptie nationaliste de leur fardeau de crimes comme un assassin jetant le cadavre dans un abîme […]”. Jaurès examine longuement les circonstances du drame, le rôle de Mme Syveton et de son amant, qui apparaissent comme des suspects, pour conclure : “[…] Dans les conditions où le drame s’est produit, le suicide est une impossibilité morale et matérielle. C’est bien en face d’un assassinat que nous sommes, en face d’un crime monstrueux de droit commun que les meurtriers essaient de déguiser ou en un suicide ou en un attentat politique […]”.

Gabriel Syveton (1864-1904), député nationaliste fut retrouvé mort le 8 décembre 1904, à la veille de son procès pour avoir giflé le ministre de la Défense d’alors ; la police ayant conclu à un suicide (Syveton étant compromis dans des malversations financières et des affaires de mœurs), sa mort avait alimenté un climat complotiste et anti franc-maçon.

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