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Lettre d’un chercheur d’or écrite des profondeurs de la Guyane en 1889
Intéressante lettre de L. Moufflet, ancien ingénieur devenu chercheur d'or et explorateur en Guyane (il a laissé son nom à la crique Moufflet), écrite depuis les profondeurs de la Guyane, sur les opérations de relevés qu’il compte mener par rapport aux déclinaisons célestes, en vue de rectifier les erreurs de la carte de la Guyane. « Je suis presque constamment dans l’intérieur du pays qui est très boisé. De la côte nous ne parvenons pas dans nos établissements sans avoir fait quatre à cinq jours de canotage en rivière et deux à trois jours de route à pied […]. D’un autre côté, la température humide et chaude produit l’effet le plus dévastateur sur les monstres les meilleurs […]. Mon métier exige que je fasse des plans de mines, de placer des relevés de cheminements, nous opérons ici à la boussole et depuis 1873 le cadastre s’est contenté d’admettre 2° pour la déclinaison qui est orientale. J’ai déjà trouvé en 1879 par 5° de latitude et 60° de longitude O (approximativement) 1°40’ par une observation de la polaire sur la cote […]. Je voudrais trouver le moyen par une observation simple d’obtenir une méridienne astronomique ». Il expose la méthode qu’il compte mettre en place et lui demande si elle permettra d’obtenir des mesures avec une approximation de 5 à 6’. Etant gêné par la cime des arbres, l’opération devra se renouveler plusieurs fois au cours de l’année. « Ainsi nos opérations peuvent s’étendre de l’Oyapoc au Maroni soit 500 kilomètres E-O, puis sur environ 250 à 300 kilom. N-S […] ». Il explique que ses mesures sont compliquées par présence de minerai de fer qui perturbe la boussole.
Description
Intéressante lettre de L. Moufflet, ancien ingénieur devenu chercheur d’or et explorateur en Guyane (il a laissé son nom à la crique Moufflet), écrite depuis les profondeurs de la Guyane, sur les opérations de relevés qu’il compte mener par rapport aux déclinaisons célestes, en vue de rectifier les erreurs de la carte de la Guyane. « Je suis presque constamment dans l’intérieur du pays qui est très boisé. De la côte nous ne parvenons pas dans nos établissements sans avoir fait quatre à cinq jours de canotage en rivière et deux à trois jours de route à pied […]. D’un autre côté, la température humide et chaude produit l’effet le plus dévastateur sur les monstres les meilleurs […]. Mon métier exige que je fasse des plans de mines, de placer des relevés de cheminements, nous opérons ici à la boussole et depuis 1873 le cadastre s’est contenté d’admettre 2° pour la déclinaison qui est orientale. J’ai déjà trouvé en 1879 par 5° de latitude et 60° de longitude O (approximativement) 1°40’ par une observation de la polaire sur la cote […]. Je voudrais trouver le moyen par une observation simple d’obtenir une méridienne astronomique ». Il expose la méthode qu’il compte mettre en place et lui demande si elle permettra d’obtenir des mesures avec une approximation de 5 à 6’. Etant gêné par la cime des arbres, l’opération devra se renouveler plusieurs fois au cours de l’année. « Ainsi nos opérations peuvent s’étendre de l’Oyapoc au Maroni soit 500 kilomètres E-O, puis sur environ 250 à 300 kilom. N-S […] ». Il explique que ses mesures sont compliquées par présence de minerai de fer qui perturbe la boussole.
