La pédagogue et féministe Marie Pape-Carpentier aide une femme pauvre dans ses démarches
Rare lettre de la pédagogue Marie Pape-Carpentier, pionnière de la lutte contre la misère et l'injustice sociale, et pour l’éducation des jeunes filles et des femmes.
"Les choses sont bien telles que vous les a écrites Me de Lauverja. Vous êtes la 3e personne dans le même cas ; le dortoir des religieuses est complet comme celui des laïques, et il est impossible, jusqu'à de nouveaux agrandissements prévus, de loger une personne de plus. Je vous inscrirai donc, Madame, selon votre désir, en tête de la liste prochaine [...]". Pour cela, Marie Pape-Carpentier a besoin d'un document administratif adressé au Ministre de l'Instruction publique. Elle déconseille ensuite à sa correspondante de passer prématurément un examen. "Je ne pense pas qu'il vous soit avantageux de passer vos examens par anticipation. D'abord parce qu'étant peu préparée, vous auriez moins de chances de bien faire ; puis ensuite, parce que les diplômes obtenus dans les départements sont loin d'inspirer des institutrices, la même opinion que les diplômes obtenus à Paris. Cette petite confidence, madame, est tout à fait dans votre intérêt [...]".
Description
Rare lettre de la pédagogue Marie Pape-Carpentier, pionnière de la lutte contre la misère et l’injustice sociale, et pour l’éducation des jeunes filles et des femmes.
“Les choses sont bien telles que vous les a écrites Me de Lauverja. Vous êtes la 3e personne dans le même cas ; le dortoir des religieuses est complet comme celui des laïques, et il est impossible, jusqu’à de nouveaux agrandissements prévus, de loger une personne de plus. Je vous inscrirai donc, Madame, selon votre désir, en tête de la liste prochaine […]”. Pour cela, Marie Pape-Carpentier a besoin d’un document administratif adressé au Ministre de l’Instruction publique. Elle déconseille ensuite à sa correspondante de passer prématurément un examen. “Je ne pense pas qu’il vous soit avantageux de passer vos examens par anticipation. D’abord parce qu’étant peu préparée, vous auriez moins de chances de bien faire ; puis ensuite, parce que les diplômes obtenus dans les départements sont loin d’inspirer des institutrices, la même opinion que les diplômes obtenus à Paris. Cette petite confidence, madame, est tout à fait dans votre intérêt […]”.
