Intéressante lettre d’Alexandre Du Sommerard sur la publication des Arts au Moyen-âge.

Description

Très intéressante lettre d’Alexandre Du Sommerard sur la publication des Arts au Moyen-âge, monumentale publication de 5 volumes de textes et 510 planches, qui l’occupa de longues années jusqu’à sa mort.
Monsieur Du Sommerard accepte sans discussion aucune les conditions posées dans l’obligeante note de Monsieur Clouet ; mais c’est parce qu’il s’agit d’un établissement public et que le but principal de la publication (qui n’est rien moins qu’une spéculation) est de populariser la connaissance de nos Richesses nationales et de pourvoir ainsi à la conservation de ce qui nous en reste, car si les particuliers souscripteurs choisissaient telle ou telle planche coloriées à l’exclusion de telles autres, il serait impossible de subvenir aux frais, certaines planches coutant de coloration 4, 6, 8 et 10 fois ce qu’elles rapportent.
Mais ici, je le répète et d’après l’honorable confiance que veut bien mettre dans mon ouvrage la Commission de la Bibliothèque de Verdun, je passerai par tout ce que l’on voudra et suis prêt à livrer les planches au choix, en blanc, colorié ou noir, sur papier de Chine ou sur papier. Bien entendu que comme on l’indique, l’Atlas sera pris tout entier, car mes tirages étant en nombre, il y aurait dépareillage.
Quant à l’album, on pourra choisir dans les séries ou demi séries et quelque soit le choix, je m’applaudirai que mon ouvrage ait mérité d’être distingué par ces messieurs.
J’adresse à cet égard et tout spécialement mes remerciements à Monsieur le Bibliothécaire que la commission a pris pour organe.
17 Xbre [décembre] 1839
Du Sommerard

P.S. aujourd’hui même paraissent les 19e et le 20e de l’atlas avec texte et les 21e, 22e, 23e, 24e, 25e, 26e, 27e et 28e de l’album. 194 planches ont paru et il y en a 200 autres de faites. Quant au texte j’ai promis 4 volumes et j’en donnerai probablement le double mais sans ? de prix. Les matériaux sont élaborés ; mais il faut que je complète la désignation de toutes mes planches pour en aborder la description afin de ne pas laisser de l’oeuvre.