Henri de Régnier influencé par Jean Moréas.
Brouillon, avec ratures et corrections, d'une chronique littéraire intitulée «Lecture d'été», dédiée à l'ouvrage posthume Réflexions sur quelques poètes [paru en 1912], du poète symboliste Jean Moréas (1856/1910). Il y témoigne son admiration pour l'auteur, même s'il ne partage pas toujours sa pensée, au sujet de Victor Hugo notamment : «Moréas consacre à Hugo quelques pages amusantes, mais qui sont loin de nous donner le jugement véritable que portait sur l'auteur de La Légende des Siècles, l'auteur des Syrtes. A vrai dire, ce silence n'est peut-être pas extrêmement regrettable. Moréas, en effet, prisant assez peu les partis modernes, et Hugo ne l'enthousiasmant guère [...]». Henri de Régnier excuse toutefois Moréas : «Le désintérêt où il nous tenait était si franc, si naturel, si naïf, que l'on ne pouvait vraiment pas lui en vouloir. On lui passait cette négation de tant de talent parce qu'il en avait lui-même beaucoup». Il termine par la citation jugée «énigmatique» de Moréas, qu'il tente de décrypter : «Régnier imite mes stances, mais ce n'est pas cela du tout». Un intéressant passage sur l'influence de son oeuvre par le poète.
Description
Brouillon, avec ratures et corrections, d’une chronique littéraire intitulée «Lecture d’été», dédiée à l’ouvrage posthume Réflexions sur quelques poètes [paru en 1912], du poète symboliste Jean Moréas (1856/1910). Il y témoigne son admiration pour l’auteur, même s’il ne partage pas toujours sa pensée, au sujet de Victor Hugo notamment : «Moréas consacre à Hugo quelques pages amusantes, mais qui sont loin de nous donner le jugement véritable que portait sur l’auteur de La Légende des Siècles, l’auteur des Syrtes. A vrai dire, ce silence n’est peut-être pas extrêmement regrettable. Moréas, en effet, prisant assez peu les partis modernes, et Hugo ne l’enthousiasmant guère […]». Henri de Régnier excuse toutefois Moréas : «Le désintérêt où il nous tenait était si franc, si naturel, si naïf, que l’on ne pouvait vraiment pas lui en vouloir. On lui passait cette négation de tant de talent parce qu’il en avait lui-même beaucoup». Il termine par la citation jugée «énigmatique» de Moréas, qu’il tente de décrypter : «Régnier imite mes stances, mais ce n’est pas cela du tout». Un intéressant passage sur l’influence de son oeuvre par le poète.
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