Gaston Maspero donne des conseils pour la recherche de pièces en Egypte.

Description

Gaston Maspero commente l’accident survenu à la fille de son correspondant : “Que voulez-vous? Si les petits dieux sont pour quelques chose dans ce qui lui est arrivé, ils ont du moins une excuse : ils sont étrangers et ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Et puis, à vrai dire, ils sont morts depuis si longtemps qu’on a guère le droit de s’en prendre à eux. Les choses de ce monde ont d’ailleurs une perversité naturelle qui les pousse à s’arranger d’ordinaire à contre-temps. La chute qu’a faite mademoiselle votre fille était probablement destinée à une autre qui la méritait. L’autre n’a point souffert et c’est chez vous que l’accident est tombé […]”. Il l’entretient ensuite de considérations numismatiques, du choix des médailles fait par Anatole de Barthélemy. “Les Alexandre à bon marché sont rares en ce moment. La mode s’est mise depuis deux ou trois ans aux colliers et aux bracelets de médailles anciennes, et les bijoutiers les achètent à tout prix. Comme la plupart des gens cherchent à concilier le bon marché avec l’élégance, les médailles communes ont été choisies de préférence pour fabriquer le bijou ordinaire, et naturellement le prix en a haussé. Elles valent maintenant de cinq à huit francs pièce. M. de Barthélemy m’a dit que l’on n’avait plus de chance d’en rencontrer à l’ancien taux – la valeur en poids de l’argent et un tiers en plus – que dans les grandes villes d’Italie : encore croit-il que même là la hausse se fait sentir. Vous pouvez donc essayer l’Egypte dès à présent […]”. Il est joint 2 lettres et une carte de son épouse, Louise d’Estournelles de Constant (1 écrite de Grèce), offrant une potiche égyptienne.