Deux belles lettres du général Camou, durant le siège de Sébastopol
Ensemble de deux lettres du général Jacques Camou, écrites durant le siège de Sébastopol, pendant la guerre de Crimée. Adressées à son ami le général Anne-Joseph Théodore Peyssard (
14 mars. Il fait l'éloge de son officier d'ordonnance et dresse un état des lieux de l'armée de siège. "Jamais armée n'a été mieux nourrie, mieux vêtue et mieux abritée qu'est aujourd'hui l'armée de Crimée, aussi le soldat est gai et content et il ne désire que le moment de frapper le grand coup, mais les travaux de siège se sont tellement compliqués que le moment de notre cheminement n'est pas je crois terminé encore. Nous sommes tous persuadés d'une réussite avec l'aide des renforts qui doivent arriver [...]. Pour pouvoir avancer, nous sommes obligés de déloger les Russes des embuscades qu'ils occupent près de nos parallèles ; aujourd'hui quatre compagnies de tirailleurs algériens ont été admirables dans une de ces attaques ; ils se sont précipités sur l'ennemi, l'ont débusqué, se sont établis dans le réduit, s'y sont maintenus toute le journée et n'ont pû être relevés qu'à la nuit [...]; les soldats d'aujourd'hui sont dignes des vieux de la vieille".
6 avril. Il félicite amicalement Peyssard promu général de division le 17 mars précédent. Il évoque le siège et ses travaux ainsi que l'armée de Crimée. "Je suis heureux de certifier que l'état sanitaire de l'armée est très satisfaisant, malgré les fatigues des travaux de siège et que le moral est parfait chez les chefs comme chez les soldats. Depuis plusieurs jours, il fait un temps pareil au climat d'Afrique. Vous avez connaissance je pense, de la sortie qu'ont fait les Russes dans la nuit du 22 au 23 du mois dernier, ils ont payé cher leur audace, grâce à l'intrépidité de nos bataillons et particulièrement de mon 3ème régiment de zouaves. Dautremarre a été dans cette affaire, comme toujours, l'homme de guerre complet".
Description
Ensemble de deux lettres du général Jacques Camou, écrites durant le siège de Sébastopol, pendant la guerre de Crimée. Adressées à son ami le général Anne-Joseph Théodore Peyssard (
14 mars. Il fait l’éloge de son officier d’ordonnance et dresse un état des lieux de l’armée de siège. “Jamais armée n’a été mieux nourrie, mieux vêtue et mieux abritée qu’est aujourd’hui l’armée de Crimée, aussi le soldat est gai et content et il ne désire que le moment de frapper le grand coup, mais les travaux de siège se sont tellement compliqués que le moment de notre cheminement n’est pas je crois terminé encore. Nous sommes tous persuadés d’une réussite avec l’aide des renforts qui doivent arriver […]. Pour pouvoir avancer, nous sommes obligés de déloger les Russes des embuscades qu’ils occupent près de nos parallèles ; aujourd’hui quatre compagnies de tirailleurs algériens ont été admirables dans une de ces attaques ; ils se sont précipités sur l’ennemi, l’ont débusqué, se sont établis dans le réduit, s’y sont maintenus toute le journée et n’ont pû être relevés qu’à la nuit […]; les soldats d’aujourd’hui sont dignes des vieux de la vieille”.
6 avril. Il félicite amicalement Peyssard promu général de division le 17 mars précédent. Il évoque le siège et ses travaux ainsi que l’armée de Crimée. “Je suis heureux de certifier que l’état sanitaire de l’armée est très satisfaisant, malgré les fatigues des travaux de siège et que le moral est parfait chez les chefs comme chez les soldats. Depuis plusieurs jours, il fait un temps pareil au climat d’Afrique. Vous avez connaissance je pense, de la sortie qu’ont fait les Russes dans la nuit du 22 au 23 du mois dernier, ils ont payé cher leur audace, grâce à l’intrépidité de nos bataillons et particulièrement de mon 3ème régiment de zouaves. Dautremarre a été dans cette affaire, comme toujours, l’homme de guerre complet“.
