Deux belles lettres de l’écrivain haïtien Émile Ollivier
Ensemble de deux belles lettres d'Émile Ollivier, relatives à ses travaux et à Haïti.
-Il liste les ouvrages qu'il a fait paraître en France, chez Albin Michel. Il ne peut lister ses ouvrages de jeunesse préférés, mais précise ces auteurs favoris : "Camus, Flaubert, Beckett et les latino américains toutes tendances [...]. Mais depuis quelques temps, je m'attache au japonais, également. Merci de vous intéresser à ma parole [...]". (17 mars 1997).
-"J'ai reçu ce matin votre lettre du 10 mars écoulé et la lecture m'a procuré un immense plaisir. En effet, c'est là une des grandes joies de l'écriture : le fait de pouvoir communiquer à distance, "virtuellement" comme on dit aujourd'hui, avec des lecteurs qui d'une façon ou d'une autre se révèlent d'une sensibilité proche de la nôtre. De plus, des témoignages comme le vôtre nous poussent à continuer dans la plus grande détermination une oeuvre dont ce n'est pas peu dire qu'il est le fruit d'une solitude radicale. Haiti représente pour moi une eau pure - puisque ce pays a constitué pour ma sensibilité d'écrivain un bain matriciel dans lequel de temps à autre je me plonge pour retrouver source et énergie dans l'extrême nord de l'exil. Il est vrai que j'entretiens également un rapport de ressentiment face à cette terre qui m'apparaît comme une marâtre puisqu'elle condamne ses enfants à l'errance et au déracinement [...]". (7 avril 1999).
Joint deux cartes de visite d'Ollivier, professeur à l'Université de Montréal.
Description
Ensemble de deux belles lettres d’Émile Ollivier, relatives à ses travaux et à Haïti.
-Il liste les ouvrages qu’il a fait paraître en France, chez Albin Michel. Il ne peut lister ses ouvrages de jeunesse préférés, mais précise ces auteurs favoris : “Camus, Flaubert, Beckett et les latino américains toutes tendances […]. Mais depuis quelques temps, je m’attache au japonais, également. Merci de vous intéresser à ma parole […]”. (17 mars 1997).
-“J’ai reçu ce matin votre lettre du 10 mars écoulé et la lecture m’a procuré un immense plaisir. En effet, c’est là une des grandes joies de l’écriture : le fait de pouvoir communiquer à distance, “virtuellement” comme on dit aujourd’hui, avec des lecteurs qui d’une façon ou d’une autre se révèlent d’une sensibilité proche de la nôtre. De plus, des témoignages comme le vôtre nous poussent à continuer dans la plus grande détermination une oeuvre dont ce n’est pas peu dire qu’il est le fruit d’une solitude radicale. Haiti représente pour moi une eau pure – puisque ce pays a constitué pour ma sensibilité d’écrivain un bain matriciel dans lequel de temps à autre je me plonge pour retrouver source et énergie dans l’extrême nord de l’exil. Il est vrai que j’entretiens également un rapport de ressentiment face à cette terre qui m’apparaît comme une marâtre puisqu’elle condamne ses enfants à l’errance et au déracinement […]”. (7 avril 1999).
Joint deux cartes de visite d’Ollivier, professeur à l’Université de Montréal.
