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Baudelaire tarde à terminer son article consacré à Guys
Baudelaire, comme de coutume, tarde à rendre son article consacré à Constantin Guys :
"Cher Monsieur, je ne veux pas avoir l'air de vous jouer un mauvais tour. En recopiant mes dernières pages, de nouvelles suggestions me sont venues qui sont l'occasion d'un nouveau retard. Renvoyons donc cela au numéro du 30. Seulement, ce sera tout prêt avant le 15. Ma seule excuse pour tant de tergiversations, ce sera la qualité de l'article.
Merci pour vos livres. je n'ai pas besoin de vous dire que j'ai commencé par les paysages de l'île Bourbon. [...]". (Lettre publiée dans la Pléiade, Correspondance, II, p. 190 - 191).
Baudelaire, en retard pour l'achèvement de son article sur Constantin Guys (1802-1892), demande un délais supplémentaire à Auguste Lacaussade, alors rédacteur en chef de la Revue Européenne. In fine, la revue refusa l'article, qui ne sera publié que deux ans plus tard, dans Le Figaro, sous le titre "Le peintre de la vie moderne".
Baudelaire était un fervent admirateur de Constantin Guys. Il possédait une importante collection de ses dessins, qui furent saisis plus tôt, cette même année, pour éponger ses dettes : "Voilà où j'en suis, relativement à l'affaire Calonne : je suis SAISI. Tout Guys (2000 dessins) est saisi, Lesquels dessins ne m'appartiennent pas ; je n'ai même plus le droit de les emporter de chez moi pour les montrer soit à Mérimée, soit au ministre, soit à l'Empereur. Madame de Calonne a supplié l'huissier de me fourrer à Clichy. (Lettre adressée à Lacaussaade, au sujet de son article sur Guys, au début du mois de mai 1861, Correspondance, II, p. 148).
Guys est le dédicataire du poème Rêve parisien de Baudelaire, publié dans Les Fleurs du mal.
En 1861, le poète Auguste Lacaussade (1815-1897) venait de faire rééditer son ouvrage "Poèmes et paysages", chez Dentu, véritable hymne à son île natale : la Réunion, anciennement île Bourbon. Baudelaire, quant à lui, avait découvert cette île en 1841, après que son beau-père, le général Aupick, l'eut contraint à voyage pour fuir les mauvaises influences parisiennes.
Description
Baudelaire, comme de coutume, tarde à rendre son article consacré à Constantin Guys :
“Cher Monsieur, je ne veux pas avoir l’air de vous jouer un mauvais tour. En recopiant mes dernières pages, de nouvelles suggestions me sont venues qui sont l’occasion d’un nouveau retard. Renvoyons donc cela au numéro du 30. Seulement, ce sera tout prêt avant le 15. Ma seule excuse pour tant de tergiversations, ce sera la qualité de l’article.
Merci pour vos livres. je n’ai pas besoin de vous dire que j’ai commencé par les paysages de l’île Bourbon. […]”. (Lettre publiée dans la Pléiade, Correspondance, II, p. 190 – 191).
Baudelaire, en retard pour l’achèvement de son article sur Constantin Guys (1802-1892), demande un délais supplémentaire à Auguste Lacaussade, alors rédacteur en chef de la Revue Européenne. In fine, la revue refusa l’article, qui ne sera publié que deux ans plus tard, dans Le Figaro, sous le titre “Le peintre de la vie moderne”.
Baudelaire était un fervent admirateur de Constantin Guys. Il possédait une importante collection de ses dessins, qui furent saisis plus tôt, cette même année, pour éponger ses dettes : “Voilà où j’en suis, relativement à l’affaire Calonne : je suis SAISI. Tout Guys (2000 dessins) est saisi, Lesquels dessins ne m’appartiennent pas ; je n’ai même plus le droit de les emporter de chez moi pour les montrer soit à Mérimée, soit au ministre, soit à l’Empereur. Madame de Calonne a supplié l’huissier de me fourrer à Clichy. (Lettre adressée à Lacaussaade, au sujet de son article sur Guys, au début du mois de mai 1861, Correspondance, II, p. 148).
Guys est le dédicataire du poème Rêve parisien de Baudelaire, publié dans Les Fleurs du mal.
En 1861, le poète Auguste Lacaussade (1815-1897) venait de faire rééditer son ouvrage “Poèmes et paysages”, chez Dentu, véritable hymne à son île natale : la Réunion, anciennement île Bourbon. Baudelaire, quant à lui, avait découvert cette île en 1841, après que son beau-père, le général Aupick, l’eut contraint à voyage pour fuir les mauvaises influences parisiennes.
