Amusante lettre illustrée de Georges Camuset
Amusant et cabotin courrier de Georges Camuset, illustré de deux dessins à la plume.
"Voici un dimanche qui débute sans lettre de vous. J'avais pourtant la gourmandise d'en attendre une. Mais les lettres ne peuvent pas se suivre et se ressembler toutes. Je préfère à celles qu'on m'apportait sur un plateau d'argent celle où je trouve le plateau lui-même, avec de bonnes paroles [...]".
Il va vraisemblablement vendre des biens aux enchères, il évoque une exposition, son ami Drouet, un vase "monstrueusement lourd" avec un fond en glaise "Le trimballage du pot a été toute une épopée [...]" [Camuset a dessiné ledit vase] et ajoute "Les journaux ont dû vous apprendre que l'on commençait à emballer les bibelots. C'est navrant, navrant ! Tout ce qui reste va être vendu aux enchères, par lot, et les marchands seuls achetant ces lots pourront bénéficier d'un bon marché que le détail n'offrait pas [...]. Il a acheté une couverture de cheval pour en faire un tapis de table, "je réserve aussi à maman une petite surprise pas chère [...]. Aujourd'hui, c'est le jour des adieux à la vie fantaisie ; et c'est demain mon premier jour d'oculistique. [...] Je crois que je préparerai à merveille mes examens, car le bruit de la rue me fera souvent me réfugier dans la bibliothèque, et, ma foi, que faire en ce gîte, à moins qu'on y travaille. D'autant plus, comme Noémie le sait bien, qu'on n'y reçoit pas les dames [dessin à la plume représentant une femme laide, à lunette, coiffée d'un chapeau, lisant un livre sur un pupitre] et qu'on a bien raison, car.... nous leur donnerions trop de distraction. Je suis terriblement seul en ce moment [...].
Description
Amusant et cabotin courrier de Georges Camuset, illustré de deux dessins à la plume.
“Voici un dimanche qui débute sans lettre de vous. J’avais pourtant la gourmandise d’en attendre une. Mais les lettres ne peuvent pas se suivre et se ressembler toutes. Je préfère à celles qu’on m’apportait sur un plateau d’argent celle où je trouve le plateau lui-même, avec de bonnes paroles […]”.
Il va vraisemblablement vendre des biens aux enchères, il évoque une exposition, son ami Drouet, un vase “monstrueusement lourd” avec un fond en glaise “Le trimballage du pot a été toute une épopée […]” [Camuset a dessiné ledit vase] et ajoute “Les journaux ont dû vous apprendre que l’on commençait à emballer les bibelots. C’est navrant, navrant ! Tout ce qui reste va être vendu aux enchères, par lot, et les marchands seuls achetant ces lots pourront bénéficier d’un bon marché que le détail n’offrait pas […]. Il a acheté une couverture de cheval pour en faire un tapis de table, “je réserve aussi à maman une petite surprise pas chère […]. Aujourd’hui, c’est le jour des adieux à la vie fantaisie ; et c’est demain mon premier jour d’oculistique. […] Je crois que je préparerai à merveille mes examens, car le bruit de la rue me fera souvent me réfugier dans la bibliothèque, et, ma foi, que faire en ce gîte, à moins qu’on y travaille. D’autant plus, comme Noémie le sait bien, qu’on n’y reçoit pas les dames [dessin à la plume représentant une femme laide, à lunette, coiffée d’un chapeau, lisant un livre sur un pupitre] et qu’on a bien raison, car…. nous leur donnerions trop de distraction. Je suis terriblement seul en ce moment […].
