A quatre jours de l’élection présidentielle, Chirac expose son programme économique
À quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle de 1981, Jacques Chirac expose dans cette lettre les grandes lignes de son programme économique. "J'ai eu l'occasion, à de nombreuses reprises, de traiter au cours de ma campagne du grave problème que posent à l'artisanat et aux petites et moyennes entreprises leurs charges sociales et fiscales. Pour prendre en compte les légitimes revendications exprimées par les représentants de ces professions, je préconise tout d'abord un allègement de l'impôt sur le revenu. De la même façon, considérant que le régime des plus-values constitue un obstacle au mouvement des fonds de commerce, j'en demanderai la suppression. Par ailleurs, les entreprises petites et moyennes étant créatrices d'activité économiques et d'emploi, leur existence et leur transmission doit s'exercer dans les conditions les plus satisfaisantes possibles ; j'entends donc prévoir un étalement du paiement des droits de succession sur une période [de] dix ans et une réduction des taux d'imposition notamment lorsque les biens resteront engagés dans le secteur économique. Enfin vous n'ignorez pas que je suis partisan de la suppression de la taxe professionnelle, que je considère comme un impôt absurde et anti-économique [...]". Pour compenser cette perte de revenu des collectivités locales, Chirac propose une hausse de deux points de la TVA, ce qui encouragerait les Français à acheter des produits français et à vendre ces mêmes produits à l'étranger. Les produits importés seraient taxés et les produits exportés détaxés.
Description
À quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle de 1981, Jacques Chirac expose dans cette lettre les grandes lignes de son programme économique. “J’ai eu l’occasion, à de nombreuses reprises, de traiter au cours de ma campagne du grave problème que posent à l’artisanat et aux petites et moyennes entreprises leurs charges sociales et fiscales. Pour prendre en compte les légitimes revendications exprimées par les représentants de ces professions, je préconise tout d’abord un allègement de l’impôt sur le revenu. De la même façon, considérant que le régime des plus-values constitue un obstacle au mouvement des fonds de commerce, j’en demanderai la suppression. Par ailleurs, les entreprises petites et moyennes étant créatrices d’activité économiques et d’emploi, leur existence et leur transmission doit s’exercer dans les conditions les plus satisfaisantes possibles ; j’entends donc prévoir un étalement du paiement des droits de succession sur une période [de] dix ans et une réduction des taux d’imposition notamment lorsque les biens resteront engagés dans le secteur économique. Enfin vous n’ignorez pas que je suis partisan de la suppression de la taxe professionnelle, que je considère comme un impôt absurde et anti-économique […]”. Pour compenser cette perte de revenu des collectivités locales, Chirac propose une hausse de deux points de la TVA, ce qui encouragerait les Français à acheter des produits français et à vendre ces mêmes produits à l’étranger. Les produits importés seraient taxés et les produits exportés détaxés.
