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2 belles lettres d’André Gide à propos des Décades de Pontigny et des Faux-Monnayeurs

André Gide (Paris, 1869/1951)
Écrivain français. Prix Nobel de littérature en 1947.
Type de document : lettres autographes signées
Nb documents - pages - format : 2 - 3 pp. - In-4 et in-8
Lieu : S.l. et Vence
Date : [28 et 30 mars 1924]
Destinataire : "Cher ami"
Etat : Bon

Deux lettres d'André Gide, relatifs aux Décades de Pontigny et à l'écriture de son livre.

  • [28 mars 1924]. "[...] Inscrivons donc P.V. [Paul Valéry] parmi les hôtes souhaitables, et souhaité. Vous pensez bien que personnellement j’aurais le plus grand plaisir à le rencontrer à Pontigny et à l’affronter un peu mieux que je ne peux faire à Paris. Pour les recommandations qu’il y aura lieu de lui faire, et l’appel à sa courtoisie, je ne puis par lettre ; force sera d’attendre mon retour [...]. Seul le travail me retiendrait et m'empêcherait de me joindre à vous. De cette éventualité possible, nous avons longuement causé ici, avec Mme Théo et Martin du Gard qui vient passer un week-end à la Bastide ; on a convenu que ma défection n'entrainerait pas la leur [...]. Comment n'approuverais-je pas votre "libellé"? Il répond par avance aux objections, aux critiques et les prévient. Votre lettre entière est exquise [...]. Ici tout va bien ; la joie innocente de la petite raisonne sur nous tous. Je travaille, mais insuffisamment ; je commence à comprendre le sujet profond de mon livre [probablement Les Faux-Monnayeurs] : c'est la rivalité et la lutte entre le monde imaginaire et le monde réel, ou mieux entre la "volonté" et la "représentation". Je quitte demain la Bastide pour Vence [...]".
  • 30 mars [1924]. "[...] Permettez-moi un petit supplément à ma lettre d’avant-hier, car je constate qu’un mot de la circulaire proposée pour le prochain Pontigny et transmise par vous, me reste en travers de la cervelle, de sorte que j’en viens à le croire « indésirable ». Il me paraît que « L’intelligent XIXe s. » est trop manifestement une réponse, une riposte à Léon Daudet. Nous n’avons pas à lui répondre : ce serait trop l’avoir écouté [...]. Si la libre discussion nous amène à considérer le XIXe s., après établissement et examen de son bilan, comme intelligent, tant mieux ; mais nous n'avons pas à le préjuger ici, je veux dire : dans le programme. Son intérêt, l'allèchement, s'en trouverait diminué et cette précipitation me paraît nettement contraire à l'esprit même de Pontigny [...]". Gide demande à son correspondant de faire part de ces réflexions à Paul Desjardins, créateur des Décades, dans son abbaye cistercienne de Pontigny.
Encre noire. Un feuillet de papier bleu.
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Description

Deux lettres d’André Gide, relatifs aux Décades de Pontigny et à l’écriture de son livre.

  • [28 mars 1924]. “[…] Inscrivons donc P.V. [Paul Valéry] parmi les hôtes souhaitables, et souhaité. Vous pensez bien que personnellement j’aurais le plus grand plaisir à le rencontrer à Pontigny et à l’affronter un peu mieux que je ne peux faire à Paris. Pour les recommandations qu’il y aura lieu de lui faire, et l’appel à sa courtoisie, je ne puis par lettre ; force sera d’attendre mon retour […]. Seul le travail me retiendrait et m’empêcherait de me joindre à vous. De cette éventualité possible, nous avons longuement causé ici, avec Mme Théo et Martin du Gard qui vient passer un week-end à la Bastide ; on a convenu que ma défection n’entrainerait pas la leur […]. Comment n’approuverais-je pas votre “libellé”? Il répond par avance aux objections, aux critiques et les prévient. Votre lettre entière est exquise […]. Ici tout va bien ; la joie innocente de la petite raisonne sur nous tous. Je travaille, mais insuffisamment ; je commence à comprendre le sujet profond de mon livre [probablement Les Faux-Monnayeurs] : c’est la rivalité et la lutte entre le monde imaginaire et le monde réel, ou mieux entre la “volonté” et la “représentation”. Je quitte demain la Bastide pour Vence […]”.
  • 30 mars [1924]. “[…] Permettez-moi un petit supplément à ma lettre d’avant-hier, car je constate qu’un mot de la circulaire proposée pour le prochain Pontigny et transmise par vous, me reste en travers de la cervelle, de sorte que j’en viens à le croire « indésirable ». Il me paraît que « L’intelligent XIXe s. » est trop manifestement une réponse, une riposte à Léon Daudet. Nous n’avons pas à lui répondre : ce serait trop l’avoir écouté […]. Si la libre discussion nous amène à considérer le XIXe s., après établissement et examen de son bilan, comme intelligent, tant mieux ; mais nous n’avons pas à le préjuger ici, je veux dire : dans le programme. Son intérêt, l’allèchement, s’en trouverait diminué et cette précipitation me paraît nettement contraire à l’esprit même de Pontigny […]”. Gide demande à son correspondant de faire part de ces réflexions à Paul Desjardins, créateur des Décades, dans son abbaye cistercienne de Pontigny.
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